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                            |  |  
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                                    | 
                                        
                                          
                                            | EXPOSITIONS
                                                  TEMPORAIRES :GRAND
                                                  MANAN ET LA GUERRE DE
                                                  1812
 M.J. Edwards, éditrice,
                                                conservatrice et
                                                directrice, Musée de
                                                Grand Manan
 |  
                                            | Le présent
                                                livret a été produit en
                                                guise de supplément aux
                                                cinq plaques
                                                commémoratives pour
                                                lesquelles le musée a
                                                reçu, au printemps 2013,
                                                du financement sous la
                                                forme d’une subvention
                                                du gouvernement du
                                                Canada par
                                                l’intermédiaire du Fonds
                                                de commémoration de la
                                                guerre de 1812 du
                                                ministère du Patrimoine
                                                canadien. Les plaques
                                                furent érigées au cours
                                                de l’été 2013. |  |  |  |  
                            | 
                                
                                  
                                    | Nous espérons que
                                        l’information contenue dans le
                                        présent livret fournira un peu
                                        de contexte aux nombreux
                                        événements survenus sur terre et
                                        sur mer dans la baie de Fundy
                                        près de l’île Grand Manan et sur
                                        celle-ci pendant la guerre (qui
                                        dura de 1812 à 1814). Ces
                                        plaques présentent une version
                                        condensée de l’information
                                        présentée ici. Laurie Murison, présidente de
                                        la Swallowtail Keepers Society
                                        et directrice de la Grand Manan
                                        Whale and Seabird Research
                                        Station, nous fut d'une aide
                                        précieuse à titre de principale
                                        instigatrice de la demande de
                                        subvention. Laurie nous a
                                        également aidés à rédiger cette
                                        demande et à concevoir les
                                        plaques commémoratives, dont
                                        l'une se trouve sur le site de
                                        Swallowtail. Nous remercions
                                        Greg McHone, membre du conseil,
                                        d'avoir produit au prix coûtant
                                        ce livret par le biais de son
                                        entreprise de publication à
                                        domicile. Janie
                                        Hepditch-Vannier, une artiste de
                                        l'île, a gracieusement accepté
                                        de réaliser pour nous quelques
                                        toiles d'interprétation à
                                        l'encre et à l'aquarelle, afin
                                        d'illustrer trois histoires
                                        liées à desévénements qui sont survenus sur
                                        l'île Grand Manan et dans les
                                        environs pendant la guerre de
                                        1812. Ces illustrations nous
                                        aident à rendre ces histoires
                                        plus vivantes.
 | Nous remercions
                                        également Ava Sturgeon, des
                                        Archives de Grand Manan, de son
                                        assistance pour les
                                        photographies, les cartes et les
                                        schémas relatifs aux
                                        fortifications proposées à la
                                        pointe Net Point et aux phares
                                        de l'île Machias Seal. 
                                        
                                          
                                            
                                              | 
                                                  
                                                    
                                                      | Nous
                                                          reconnaissons
                                                          l’appui
                                                          financier du
                                                          gouvernement
                                                          du Canada par
                                                          l’entremise du
                                                          ministère du
                                                          Patrimoine
                                                          canadien Fonds
                                                          de
                                                          commémoration
                                                          de la guerre de
                                                          1812.
 | We
                                                        acknowledge the
                                                        financial
                                                        support of the
                                                        Government of
                                                        Canada through
                                                        the Department
                                                        of Canadian
                                                        Heritage 1812
                                                        Commemoration
                                                        Fund. |  
                                                      |  |  |  |  
                                    |  |  
                                    |  |  
                                    | Introduction Du 18 juin 1812 au
                                        16 février 1815, le Canada fut
                                        le champ de bataille d'une
                                        guerre entre les États-Unis et
                                        la Grande-Bretagne. Si
                                        l'invasion américaine survenue
                                        de 1812 à 1814 avait réussi, le
                                        Canada n'existerait plus
                                        aujourd'hui. Cette guerre prit
                                        fin lors de la signature et de
                                        la ratification du Traité de
                                        Gand par le Congrès des
                                        États-Unis, ce qui marqua le
                                        début d’une longue période de
                                        relations pacifiques qui perdure
                                        encore de nos jours. Causes de
                                          la guerre Les États-Unis
                                        déclarèrent la guerre à la
                                        Grande-Bretagne en raison d'un
                                        certain nombre de facteurs : la
                                        pratique d’enrôlement forcé de
                                        marins de la marine marchande
                                        dans la Royal Navy; les
                                        restrictions imposées au
                                        commerce en raison de la guerre
                                        entre la Grande-Bretagne et la
                                        France; le soutien britannique
                                        aux tribus amérindiennes qui
                                        tentaient de bloquer l’expansion
                                        américaine vers l’Ouest; et
                                        l'intérêt des Américains envers
                                        une annexion du Canada. Comme
                                        ils rencontrèrent plus de
                                        résistance que prévu, leur
                                        invasion échoua. En revanche,
                                        les enrôlements forcés cessèrent
                                        bel et bien avec la fin de la
                                        guerre. (Information adaptée à
                                        partir de Wikipédia : Guerre
                                        anglo-américaine de 1812) La guerre
                                          de 1812 et Grand Manan « Pendant la
                                        période allant de 1812 à 1814,
                                        la baie de Fundy fourmillait de
                                        corsaires. Les pionniers de
                                        l’île Grand Manan vécurent
                                        beaucoup d’épreuves, alors que
                                        leurs villages faisaient
                                        occasionnellement l’objet de
                                        raids de la part de corsaires
                                        des deux camps, qui les
                                        pillaient. Près de Grand Manan,
                                        une grande partie du littoral du
                                        Maine était occupée par les
                                        forces militaires britanniques
                                        pendant et après la guerre, et
                                        Eastport ne fut pas libérée
                                        avant 1818, après la signature
                                        du Traité de Gand qui marqua le
                                        début d’une longue période de
                                        relations pacifiques. (Wikipédia
                                        : Grand Manan [rubrique en
                                        anglais]) | Chacune des cinq
                                        plaques situées en divers
                                        emplacements sur l'île raconte
                                        une petite partie des événements
                                        survenus dans ces eaux de la
                                        baie de Fundy et de la baie
                                        Passamaquoddy pendant la guerre
                                        de 1812. À cette époque, la
                                        frontière entre le Maine et le
                                        Nouveau-Brunswick était fluide –
                                        dans tous les sens du terme. Les
                                        familles vivaient souvent dans
                                        les deux pays à la fois, et
                                        plusieurs pionniers de l'île
                                        étaient originaires du
                                        Massachusetts et du Maine. Comme
                                        beaucoup d'échanges commerciaux
                                        avaient lieu entre les deux
                                        pays, plusieurs considéraient
                                        cette guerre comme un
                                        inconvénient, voire un désastre
                                        économique. Les corsaires
                                        ayant participé à la guerre
                                        furent, pour leur part, ceux qui
                                        en profitèrent; plusieurs
                                        fortunes personnelles furent
                                        amassées et des banques et des
                                        universités furent fondées grâce
                                        aux profits générés par le
                                        pillage légal des navires de
                                        l'ennemi. La « lettre de marque
                                        » était le document officiel
                                        donnant à un navire corsaire
                                        l'autorisation, de la part du
                                        gouvernement, à capturer et à
                                        saisir les navires de l'ennemi
                                        ainsi que leurs biens – que ces
                                        navires fussent militaires ou
                                        marchands. L'Université
                                        Dalhousie de Halifax ainsi que
                                        la Banque Canadienne Impériale
                                        de Commerce (CIBC) furent toutes
                                        deux fondées avec de l'argent de
                                        corsaires. Il arrivait
                                        occasionnellement que des
                                        corsaires américains harcèlent
                                        des habitants de Grand Manan,
                                        volent leurs bateaux ou se
                                        cachent des croiseurs
                                        britanniques dans des ports
                                        abrités. La marine britannique,
                                        de son côté, envoyait des
                                        navires de recrutement vers la
                                        côte afin de rechercher et
                                        d'enrôler de force des hommes
                                        valides dans ses rangs. La vie
                                        dans la marine britannique
                                        n'était pas des plus enviables
                                        et plus d'un marin sauta
                                        par-dessus bord afin de se
                                        réfugier à bord de navires de la
                                        marine américaine. Lorsqu'un
                                        marin américain était né
                                        britannique, les Britanniques en
                                        faisaient alors l'un des leurs
                                        et ne reconnaissaient pas sa
                                        citoyenneté américaine. Cette
                                        pratique constituait l'un des
                                        principaux griefs ayant mené au
                                        déclenchement de la guerre. |  
                                    |  |  
                                    |  |  
                                    | On
                                        trouve une plaque commémorative
                                        en face de la pointe Net Point,
                                        sur la péninsule de Swallowtail.
                                        La pointe Net Point est située
                                        entre Pettes Cove et Flagg’s
                                        Cove.  FORTIFICATIONS
                                          PROPOSÉES POUR NET POINT ET
                                          SWALLOWTAIL – 1819 La construction de
                                        fortifications sur l'île Grand
                                        Manan fut envisagée dès le 30
                                        juin 1808, lorsque le capitaine
                                        Nicholls du Corps royal du génie
                                        écrivit ce qui suit au
                                        lieutenant-général Sir George
                                        Prevost : « Je ne peux manquer
                                        de remarquer à quel point l'île
                                        Grand Manan se peuple
                                        rapidement. Sa population
                                        estimée à 400 ou 500 personnes
                                        (incluant une milice d’environ
                                        60 hommes) est en santé et
                                        dispose d’un bon port pour de
                                        petits navires. Vu son
                                        emplacement, on peut considérer
                                        l'île comme la porte d'entrée de
                                        la baie de Fundy. J'estime
                                        qu'elle mérite une très sérieuse
                                        attention. » (C. Buchanan, p.
                                        27) En 1875, une autre
                                        plume écrivit pour demander «
                                        que l'île soit fortifiée et
                                        développée », déclarant que «
                                        tant pour le commerce que pour
                                        la guerre, son emplacement est
                                        tout aussi précieux sur le plan
                                        stratégique que les îles de Man,
                                        de Guernesey et de Jersey et
                                        qu'elle constituerait un
                                        excellent point d'attaque contre
                                        Portland et la côte du Maine ».
                                        (C. Buchanan, p. 27). Les quatre
                                        paragraphes suivants sont tirés
                                        intégralement du Grand Manan
                                        Historian, no V, Charles
                                        Buchanan (éditeur), pp. 26 et
                                        27, 1938 : | « Pendant la
                                        guerre entre la Grande-Bretagne
                                        et les États-Unis, qui dura de
                                        1812 à 1814, la baie de Fundy
                                        était infestée de corsaires
                                        américains, et le commerce en
                                        souffrit en conséquence dans les
                                        provinces limitrophes. Les eaux
                                        qui entouraient l'île Grand
                                        Manan constituaient une zone de
                                        maraudage notoire pour ces
                                        corsaires voraces, jusqu'à ce
                                        que ceuxci quittent la zone face
                                        aux croiseurs britanniques
                                        devenus plus nombreux sur les
                                        mers. Bien que le retour de la
                                        paix fût salué par les gens des
                                        deux pays, le différend
                                        frontalier débuta alors et
                                        menaça pendant des années de
                                        rallumer la guerre entre les
                                        deux camps. En 1817, l'île
                                        Grand Manan et d'autres îles
                                        dans la baie Passamaquoddy,
                                        réclamées par les Britanniques,
                                        furent déclarées britanniques.
                                        En 1819, on décida de fortifier
                                        l'île Grand Manan. Le parlement
                                        impérial vota l'octroi à cette
                                        fin d'une somme de 40 000
                                        livres. Le 14 septembre 1819, le
                                        colonel Lord et deux officiers
                                        du Corps royal du génie se
                                        rendirent sur l'île afin d'y
                                        sélectionner un emplacement
                                        approprié. En lien avec cette
                                        affaire, ou trouve ce qui suit
                                        dans le Courier de Saint John
                                        [N.-B.] du 6 novembre 1819 : "La
                                          construction des
                                          fortifications projetées sur
                                          l'île Grand Manan doit, selon
                                          notrecompréhension, être entamée
                                          immédiatement sur le site
                                          nommé ‘Swallowtail’, ce lieu
                                          étant le plus approuvé pour
                                          l'établissement de ces
                                          fortifications et d'un dépôt
                                          et étant situé à proximité
                                          d'une vaste baie et d'un lieu
                                          de mouillage sécuritaire pour
                                          les navires, car protégé
                                          contre tous les vents à part
                                          ceux venant de l'Est."1.1
 |  
                                    | 
                                        
                                          
                                            |  | L'emplacement
                                                stratégique de Grand
                                                Manan et ses nombreuses
                                                places fortes naturelles
                                                en faisaient une
                                                possession de grande
                                                importance aux yeux des
                                                Britanniques, d'où leur
                                                détermination à la
                                                fortifier et à la
                                                défendre si nécessaire.
                                                Heureusement, la
                                                construction de ces
                                                fortifications sur l'île
                                                Grand Manan ne fut pas
                                                nécessaire, les
                                                revendications légitimes
                                                de la Grande-Bretagne
                                                par rapport à l'île
                                                furent acceptées
                                                pacifiquement, et cette
                                                porte d'entrée de la
                                                baie de Fundy demeura
                                                britannique. » (C.
                                                Buchanan, pp. 26 et 27). |  |  
                                    |     Les photos illustrant les
                                          plans du fort de Net Point ont
                                          été prises à partir d’une
                                          collection de dessins du corps
                                          royal de génie naval,
                                          conservés aux Archives de
                                          Grand Manan. |  
                                    |  |  
                                    | PLAQUE
                                          COMMÉMORATIVE DE WHISTLE
                                          LONG-EDDY |  
                                    | On
                                          trouve une plaque
                                          commémorative au bout de
                                          Whistle Road, à côté du banc
                                          qui donne sur la baie
                                          Passamaquoddy et qui fait face
                                          au littoral du Maine.  GUERRE
                                          DE COURSE – L'INCIDENT DU
                                          WEAZEL ET GRAND MANAN  En
                                        Nouvelle-Angleterre, c'est le
                                        Maine qui souffrit le plus de la
                                        guerre. Tôt durant la guerre,
                                        des corsaires canadiens et la
                                        Royal Navy étaient à l'oeuvre le
                                        long de la côte. En septembre
                                        1813 eut lieu au large de
                                        Pemaquid un combat naval entre
                                        le HMS (Navire de sa Majesté)
                                        Boxer et le USS (United States
                                        Ship) Enterprise, combat dans
                                        lequel les deux capitaines
                                        furent tués et qui attira une
                                        attention internationale.
                                        Laissés en grande partie sans
                                        protection par l'armée et par la
                                        modeste marine américaines, le
                                        district et une bonne part du
                                        littoral du Maine furent envahis
                                        et occupés par les Britanniques
                                        en 1814. Cela interrompit en
                                        grande partie le commerce
                                        légitime tout le long de la côte
                                        de cet État, ce qui s'avéra
                                        critique pour cette région qui
                                        dépendait fort du transport et
                                        du commerce maritimes. Un
                                        commerce illicite de contrebande
                                        avec les Britanniques eut tôt
                                        fait de se développer,
                                        particulièrement à Castine et à
                                        Eastport. L'extrême
                                        vulnérabilité du Maine pendant
                                        la guerre motiva celui-ci à
                                        rechercher un statut d'État, ce
                                        qu'il devint en 1820.
                                        (Information adaptée à partir de
                                        Wikipédia : History of Maine
                                        [rubrique en anglais]). Historiquement,
                                        les habitants de Grand Manan
                                        entretenaient des liens étroits
                                        avec le Maine, plusieurs
                                        pionniers de l'île étant
                                        d'ailleurs originaires du Maine
                                        ou du Massachusetts. Après la
                                        guerre, les insulaires
                                        maintinrent ces bonnes relations
                                        avec leurs voisins du Maine
                                        côtier en raison des solides
                                        liens commerciaux et familiaux
                                        qui les unissaient.  21
                                            septembre 1814
                                          : Les Britanniques établirent
                                          à Castine, dans le district du
                                          Maine, un bureau de douane qui
                                          devint le siège commercial
                                          désigné du territoire occupé. Lorsque l'on
                                        annonça que le commerce avec
                                        l'ennemi par l'intermédiaire de
                                        Castine était légal, cela fit le
                                        bonheur des communautés
                                        marchandes de Saint John, au
                                        Nouveau-Brunswick et d'Halifax,
                                        en Nouvelle-Écosse. Les agents
                                        de douane amassèrent 10 000
                                        livres sterling pendant les huit
                                        mois qu'ils passèrent là-bas.
                                        Après la guerre, le gouvernement
                                        britannique émit la directive
                                        voulant que le « fonds de
                                        Castine » soit consacré à des
                                        améliorations dont profiteraient
                                        les citoyens de Nouvelle-Écosse,
                                        où le fonds fut employé pour
                                        construire une nouvelle
                                        bibliothèque pour la garnison
                                        britannique ainsi que le
                                        Dalhousie College (devenu
                                        l'Université Dalhousie).
                                        (Information adaptée du site
                                        Lieux patrimoniaux du Canada,
                                        page Chronologie de la guerre de
                                        1812 – de juillet 1814 à
                                        décembre 1814) | Guerre de
                                          course La baie de Fundy
                                        était un théâtre de guerre
                                        secondaire où la « chasse
                                        guerrière » – dans laquelle
                                        chaque camp tentait de capturer
                                        les navires marchands de
                                        l'ennemi tout en protégeant ses
                                        propres navires – était monnaie
                                        courante. Ces activités étaient
                                        menées par de petits navires de
                                        la marine et par des navires
                                        corsaires, c'est-à-dire des
                                        navires privés ayant reçu des
                                        licences gouvernementales
                                        (appelées « lettres de marque »)
                                        les autorisant à saisir des
                                        navires ennemis ainsi que leur
                                        cargaison en temps de guerre.
                                        Ainsi, on nuisait à la santé
                                        économie du camp ennemi, tout en
                                        laissant passer les navires de
                                        charge et les bateaux de pêche
                                        amis. Durant l'été 1812,
                                        les Britanniques capturèrent 24
                                        navires corsaires américains
                                        (soit dix-huit goélettes, deux
                                        sloops, deux bricks, un bateau
                                        de douane et un vaisseau de
                                        ligne) dans la baie de Fundy ou
                                        près de celle-ci. La guerre de
                                        course était une activité
                                        lucrative pour les propriétaires
                                        des navires corsaires et les
                                        membres de leurs équipages
                                        obtenaient leur part des profits
                                        réalisés. L'objectif était de
                                        nuire aux navires marchands
                                        britanniques qui quittaient les
                                        ports de Saint Andrews et de
                                        Saint John. Dans l'autre camp,
                                        on voyait les corsaires comme
                                        étant une nuisance coûteuse qui
                                        perturbait le commerce maritime
                                        essentiel et la distribution
                                        d'aliments et de biens.
                                        (Information adaptée à partir de
                                        l'ouvrage de J. Smith, pp. 32 à
                                        39)  L'incident
                                          du Weazel et Grand Manan « Il semble que de
                                        nombreux corsaires ne valaient
                                        guère mieux que des pirates, et
                                        c'était le cas d'Edward Snow,
                                        capitaine du Weazel et
                                        prédicateur de Hampden, dans le
                                        Maine. Le 9 juin 1813, celui-ci
                                        navigua jusqu’à Beaver Harbour
                                        au Nouveau-Brunswick et vola
                                        dans la maison du capitaine
                                        Young quinze barils de sucre,
                                        les vêtements de la famille
                                        Young et même les jouets des
                                        enfants. Plus tard pendant la
                                        même nuit, il captura un navire
                                        qui faisait route vers Saint
                                        Andrews à partir de Saint John.
                                        Or, lorsque les nouvelles de ses
                                        exploits atteignirent l’île
                                        Campobello le lendemain, deux
                                        navires se mirent à sa
                                        poursuite. Le navire volé fut
                                        vite recapturé et le Weazel fut
                                        poursuivi jusqu’à l’île Grand
                                        Manan, où Snow et son équipage
                                        furent chassés vers les bois à
                                        proximité du littoral sud-ouest,
                                        et où l’on captura un membre de
                                        son équipage. Snow et ses hommes
                                        se rendirent jusqu’à Seal Cove,
                                        y volèrent un grand bateau
                                        appartenant à Alexander McLane
                                        et s'échappèrent sans doute
                                        jusqu’à atteindre Cutler, dans
                                        le Maine. » (C. Buchanan, pp. 60
                                        et 61)  «
                                        Si avant cet incident, les
                                        croiseurs britanniques présents
                                        dans la baie de Fundy laissaient
                                        toujours tranquilles les bateaux
                                        de pêche américains, le
                                        capitaine Gordon du Rattler
                                        ordonna ensuite à ceuxci de s'en
                                        aller et annonça que tous ceux
                                        trouvés au-delà de certaines
                                        limites prescrites seraient
                                        capturés et détruits. » (C.
                                        Buchanan, p. 61) |  
                                    |  The Weazel Incident ,
                                        aquarelle et encre sur papier,
                                        46 cm sur 46 cm, oeuvre de Janie
                                        Hepditch-Vannier, 2013. |  
                                    |  |  
                                    | PLAQUE
                                          COMMÉMORATIVE DE BONNY BROOK |  
                                    | 
                                        
                                          
                                            | On
                                                  trouve une plaque
                                                  commémorative près du
                                                  quai du traversier de
                                                  l'île White Head, au
                                                  boutd’Ingalls Head Road.
  LA
                                                  GUERRE DE COURSE,
                                                  GRAND MANAN ET
                                                  L'INCIDENT DE BONNY
                                                  BROOK  «
                                                Pendant la période
                                                allant de 1812 à 1814,
                                                la baie de Fundy
                                                fourmillait de
                                                corsaires. Les pionniers
                                                de l’île Grand Manan
                                                vécurent beaucoup
                                                d’épreuves durant ces
                                                années, alors que leurs
                                                villages faisaient
                                                occasionnellement
                                                l’objet de raids de la
                                                part de corsaires des
                                                deux camps, qui les
                                                pillaient. (Wikipédia :
                                                Grand Manan Island
                                                [rubrique en anglais]) Histoire
                                                  de Bonny Brook, à
                                                  Ingalls Head
                                                – Lieu nommé d'après
                                                Joel Bonney, l'un des
                                                premiers pionniers de
                                                l'île Grand Manan : en
                                                1779, les loyalistes
                                                Joel Bonney, Abiel
                                                Sprague et James Sprague
                                                et leurs familles, en
                                                quête de paix et d'un
                                                abri, quittèrent Machias
                                                dans le Maine pour
                                                s'établir sur l'île
                                                Grand Manan. En 1780,
                                                Alexander Bonny, le fils
                                                de Joel, aurait été le
                                                premier enfant blanc à
                                                naître sur l'île.
                                                Cependant, comme ces
                                                familles trouvaient trop
                                                difficile la vue sur
                                                Grand Manan, elles
                                                retournèrent cette même
                                                année-là à Digdeguash,
                                                au Nouveau- Brunswick,
                                                où elles avaient vécu
                                                auparavant. |  The Sally Incident
                                                  at Bonny Brook ,
                                                aquarelle sur papier, 46
                                                cm sur 46 cm, oeuvre de
                                                Janie Hepditch- Vannier,
                                                2013. |  |  
                                    | L'incident
                                          du Sally à Bonny Brook
                                        – « Durant la guerre de 1812,
                                        l'île Grand Manan, vu son
                                        isolement géographique, devint
                                        un lieu de rendez-vous prisé des
                                        navires corsaires et des
                                        pirates, dont plusieurs furent
                                        pourchassés par des croiseurs
                                        britanniques présents dans la
                                        zone. Un jour, un navire
                                        corsaire américain arriva à
                                        Grand Harbour et s'empara d’un
                                        navire à l'ancre à Bonny Brook.
                                        Les corsaires, après avoir
                                        dérobé ce navire, en voulurent
                                        un autre... et tentèrent ensuite
                                        de voler la goéletteSally, propriété de Wooster et
                                        Ingalls qui, s'attendant à une
                                        visite de la part de corsaires
                                        américains, avaient retiré une
                                        planche du fond du navire, ce
                                        qui le rendait bien sûr inapte à
                                        la navigation. Comme les
                                        corsaires échouèrent à réparer
                                        le navire, Wooster et Ingalls se
                                        retrouvèrent alors en
                                        possession... » (C. Buchanan, p.
                                        60)
 La guerre
                                          de course, une activité
                                          lucrative –
                                        Plusieurs fortunes privées
                                        furent amassées par des
                                        corsaires pendant la guerre.
                                        Certains hommes d'affaires
                                        entreprenants firent construire
                                        des navires pour la guerre de
                                        course et embauchèrent des
                                        équipages pour les faire
                                        naviguer. La goélette Liverpool
                                        Packet, de Nouvelle-Écosse, fut
                                        l'un des plus célèbres navires
                                        corsaires, ayant capturé 50
                                        butins américains pendant la
                                        guerre et fait la fortune de son
                                        propriétaire William Collins
                                        ainsi de son capitaine Joseph
                                        Barss. Collins, l'un des hommes
                                        les plus riches de son époque,
                                        fonda la Halifax Banking
                                        Company, qui devint plus tard la
                                        Canadienne Impériale de Commerce
                                        (CIBC). (Information adaptée à
                                        partir de l'article d'E. Butts) Types de
                                          voiliers ayant servi pendant
                                          la guerre de 1812 : 
                                        
                                          Brick –
                                            Navire muni de deux mâts à
                                            voiles carrées, équipé de 10
                                            à 20 canons, rapide,
                                            nécessitant un gros équipage
                                            et utilisé pour le courrier
                                            et l'entraînement.Frégate –
                                            Navire muni de trois mâts à
                                            voiles carrés, rapide,
                                            équipé de 28 canons et
                                            utilisé comme patrouilleur
                                            et navire d'escorte. La
                                            frégate la plus connue est
                                            le HMS Shannon, qui captura
                                            l’USS Chesapeake et le
                                            ramena à Halifax en le
                                            remorquant. | 
                                        
                                          Goélette
                                            – Navire élégant et maniable
                                            à deux mâts (grand mât et
                                            mât de misaine plus court à
                                            l'avant), à vergue oblique,
                                            populaire comme navire de
                                            transport et comme navire
                                            corsaire.Vaisseau de ligne
                                            – Grand navire de combat,
                                            équipé de 60 à 100 canons.
                                            Lors d'un combat entre deux
                                            vaisseaux de ce genre, les
                                            deux formaient deux lignes
                                            parallèles et se tiraient
                                            l'un sur l'autre.Sloop –
                                            Navire plus petit qu'une
                                            frégate, équipé de 20
                                            canons, à mât unique et à
                                            voiles auriques. Les sloops
                                            étaient de formidables
                                            navires de combat,
                                            construits et utilisés par
                                            les Britanniques afin de
                                            capturer les menaçants
                                            navires corsaires
                                            américains. Parmi les navires
                                          corsaires américains notables
                                        figuraient le Fame, le Growler,
                                        le Revenge et le Wasp de Salem,
                                        au Massachusetts, le Lily de
                                        Portland ainsi que l’Industry de
                                        Lynn, dans le Maine.  Parmi les navires
                                          corsaires britanniques
                                          notables figuraient
                                        les frégates Spartan et
                                        Maidstone, les sloops de guerre
                                        Fantome, Rattler, Indian,
                                        Emulous et Martin ainsi que les
                                        bricks Plumper et Boxer. La
                                        goélette Breame était redoutée
                                        vu sa grande activité et ses
                                        succès, bien qu’elle fut plus
                                        petite que les bricks ou les
                                        sloops; le Spartan et le
                                        Maidstone, pour leur part,
                                        eurent beaucoup de succès dans
                                        la capture de navires corsaires
                                        américains qui croisaient dans
                                        la baie de Fundy en 1812.
                                        (Information adaptée à partir de
                                        l'ouvrage de W.H. Kilby)  Les gravures sur
                                        acier suivantes, qui illustrent
                                        des voiliers de la marine
                                        américaine, sont tirées du livre
                                        The Kedge Anchor: or, Young
                                        Sailor’s Assistant de William
                                        Brady, navigateur dans la U.S.
                                        Navy, 2e édition, R.L. Shaw, 222
                                        Water Street, New York, 1857.
                                        (Un exemplaire de la deuxième
                                        édition de ce livre appartenait
                                        à Judson Foster, marin de Grand
                                        Manan et capitaine du voilier
                                        Snow Maiden qui, jusqu'à la fin
                                        des années 1930, servit à
                                        transporter le courrier de l'île
                                        jusqu'au quai Newton, derrière
                                        l'endroit où se trouve
                                        aujourd'hui le magasin Home
                                        Hardware.) |  
                                    | 
                                        
                                          
                                            |  
                                                Brick de guerre
                                                (américain) |  
                                                Frégate (américaine) |  
                                            |  
                                                Goélette de guerre
                                                (américaine) |  
                                                Vaisseau de ligne
                                                (américain) |  
                                            |  
                                                Sloop de guerre
                                                (américain) |  |  
                                    |  |  |  
                                    | 
                                        PLAQUE
                                            COMMÉMORATIVE DE SEAL COVE |  
                                    |  |  
                                    | On
                                          trouve à Seal Cove une plaque
                                          commémorative située à côté de
                                          l'auberge McLaughlin’s Wharf
                                          Inn.  L'INCIDENT
                                          DES POMMES DE TERRE À SEAL
                                          COVE : TEST DE LOYAUTÉ La guerre de 1812
                                        mit à l’épreuve la loyauté de
                                        certains Américains qui vivaient
                                        à Grand Manan et qui avaient
                                        signé un serment d’allégeance au
                                        roi George III – une exigence
                                        alors pour se faire concéder une
                                        terre. | Le Dr
                                          John Faxon, un des
                                        premiers médecins de Grand
                                        Manan, était arrivé des
                                        États-Unis en 1808 pour
                                        s'établir ensuite à Seal Cove.
                                        Réputé comme étant un grand
                                        promeneur, il visitait les
                                        malades à leur domicile et
                                        marchait plusieurs kilomètres
                                        par plaisir et pour faire de
                                        l'exercice. L'héritage durable
                                        que laissa le Dr Faxon, grâce à
                                        son esprit d'entreprise et à ses
                                        talents d'ingénieur, fut la
                                        création du port de Seal Cove.
                                        Pour ce faire, il fit creuser
                                        par des hommes un passage au
                                        travers du rempart naturel de
                                        cordon littoral, ouvrant ainsi
                                        la pittoresque anse de Seal Cove
                                        aux eaux de la baie deFundy. Vers 1811, le Dr Faxon
                                        mit à l'eau le John, le premier
                                        trois-mâts carré et plus gros
                                        navire (500 tonnes) qui fut
                                        jamais construit sur l'île Grand
                                        Manan. Lorsque la guerre de 1812
                                        éclata, toutefois, le Dr Faxon
                                        s'empressa de retourner aux
                                        États-Unis et sa propriété fut
                                        remise aux résidents locaux.
                                        (Information adaptée de
                                        l'ouvrage de Judith E. Hill, p.
                                        24)..
 |  
                                    | 
                                        
                                          
                                            | Joseph
                                                  Blanchard,
                                                contrairement au Dr
                                                Faxon, demeura sur l'île
                                                Grand Manan lorsque la
                                                guerre débuta. À
                                                l'instar de Faxon,
                                                Blanchard avait reçu en
                                                concession plusieurs
                                                terres à Seal Cove et en
                                                cultivait activement
                                                quelques-unes. Un beau
                                                jour, il reçut la visite
                                                d'un corsaire qui lui
                                                demanda avec arrogance
                                                de lui fournir des
                                                pommes de terre.
                                                Blanchard refusa
                                                d'obtempérer à la
                                                demande en disant au
                                                corsaire qu'étant donné
                                                qu'il était maintenant
                                                devenu un sujet
                                                britannique, il ne
                                                pouvait se « permettre
                                                d'aider ou de nourrir
                                                les ennemis du roi
                                                George ». En revanche,
                                                il pointa du doigt le
                                                champ de patates et
                                                affirma : « les patates
                                                sont là-bas et si vous
                                                êtes assez vauriens pour
                                                les voler, il vous
                                                faudra alors les
                                                déterrer vousmêmes. »
                                                Cette réponse
                                                courageuse, qui
                                                témoignait de sa loyauté
                                                envers les Britanniques
                                                et sa nouvelle partie,
                                                lui évita probablement
                                                d’autres ennuis par la
                                                suite. (C. Buchanan, p.
                                                60) |   The
                                                    Potato Incident at
                                                    Seal Cove,
                                                  aquarelle et encre sur
                                                  papier, 46 cm sur 46
                                                  cm, oeuvre de Janie
                                                  Hepditch-Vannier,
                                                  2013.
 |  |  
                                    |  |  
                                    | 
                                        PLAQUE
                                            COMMÉMORATIVE DE SOUTHWEST
                                            HEAD |  
                                    | On
                                          trouve à Southwest Head une
                                          plaque commémorative située à
                                          côté de la falaise, à gauche
                                          du stationnement du phare.
                                          Cette plaque fait face à l'île
                                          Machias Seal..   LE
                                          DIFFÉREND FRONTALIER RELATIF À
                                          L’ÎLE MACHIAS SEAL – UN
                                          HÉRITAGEDE LA GUERRE DE 1812
  Introduction L'île Machias Seal
                                        est située entre la baie de
                                        Fundy et le golfe du Maine et
                                        près de l'île Grand Manan, du
                                        Nouveau-Brunswick et de la ville
                                        de Cutler, dans le Maine. Le
                                        Canada, qui entretient un phare
                                        sur cette île depuis 1832, y a
                                        toujours employé deux  |  gardiens de
                                        phare rémunérés par la Garde
                                        côtière canadienne. De plus,
                                        l'île abrite une colonie de
                                        macareux digne de mention, et
                                        les sternes qu'on y trouvait
                                        jusqu'à récemment (maintenant
                                        toutes disparues ou établies
                                        ailleurs en raison du déclin de
                                        leur source de nourriture ou du
                                        réchauffement des eaux)
                                        représentaient elles aussi une
                                        belle attraction touristique.
                                        Depuis un certain nombre
                                        d'années, les deux pays déposent
                                        chaque jour sur l'île, à tour de
                                        rôle, un nombrerestreint de visiteurs (la
                                        limite est de 13 personnes)
                                        pendant les mois d'été, lors de
                                        la
 période de reproduction des
                                        macareux. Cette saison de
                                        reproduction attire également
                                        des biologistes sur l'île.
 |  
                                    | 
                                        
                                          
                                            |  
                                                L'île Machias Seal avec
                                                ses trois tours dont
                                                deux sont des phares,
                                                vers 1920.  
                                                Photo tirée des Archives
                                                de Grand Manan. | (Les
                                                renseignements présentés
                                                ci-dessous sont adaptés
                                                à partir de Wikipédia
                                                  : Machias Seal Island
                                                [rubrique en anglais])  À
                                                  propos de l'île
                                                  Machias Seal D'une superficie
                                                d'environ 20 acres,
                                                l'île Machias Seal est
                                                un refuge d’oiseaux
                                                migrateurs. Dénuée
                                                d'arbres, elle est
                                                habitée par deux
                                                personnes. L'île se
                                                trouve à 16 km (9,9
                                                milles) au sudest de
                                                Cutler, Maine, et à 19
                                                km (11,8 milles) au
                                                sud-ouest de Southwest
                                                Head, Grand Manan, N.-B. Son premier phase fut
                                                érigé par le
                                                gouvernement britannique
                                                en 1832, après que des
                                                marchands maritimes
                                                aient exercé des
                                                pressions sur le
                                                gouvernement pour qu'un
                                                phare soit construit
                                                afin de protéger les
                                                navires marchands dans
                                                une zone souvent remplie
                                                de brouillard et dotée
                                                de plusieurs récifs et
                                                hauts-fonds dangereux. L'île fut habitée par
                                                des employés de la Garde
                                                côtière canadienne
                                                jusqu'au début des
                                                années 1990, lorsque
                                                tous les phares de la
                                                côte Atlantique furent
                                                automatisés.
                                                Aujourd'hui, les deux
                                                employés gouvernementaux
                                                qui y demeurent le font
                                                pour affirmer la
                                                souveraineté du Canada
                                                sur l'île et sont
                                                rémunérés par le
                                                ministère des Affaires
                                                étrangères (par
                                                l'intermédiaire de la
                                                Garde côtière). Le phare
                                                de l'île Machias Seal
                                                est le seul phare encore
                                                gardé par quelqu'un au
                                                Canada. |  |  
                                    | En 1979, les deux
                                        pays déposèrent conjointement
                                        une demande à la Cour
                                        internationale de Justice (CIJ)
                                        à La Haye, aux Pays-Bas, mais
                                        tous deux évitèrent de demander
                                        à la CIJ de prendre une décision
                                        sur la souveraineté de l’île
                                        Machias Seal pendant qu'était
                                        déterminé le point de départ
                                        pour la division du banc de
                                        Georges Bank à des fins de pêche
                                        et d’exploration minérale (ce
                                        point fut fixé à 44° 11’ 12” de
                                        latitude N. et à 67° 16’ 46” de
                                        longitude O.). En 1984, la CIJ
                                        rendit sa décision intitulée «
                                        Délimitation de la frontière
                                        maritime dans la région du golfe
                                        du Maine (Canada/États-Unis
                                        d'Amérique) ». Depuis cette
                                        décision, on a souligné un écart
                                        de plusieurs douzaines de
                                        kilomètres entre la limite
                                        territoriale du golfe du Maine
                                        en 1984 et la limite
                                        internationale actuelle, ce qui
                                        place l’île Machias Seal et le
                                        rocher Nord au beau milieu d’une
                                        « zone grise », selon
                                        l’expression employée par les
                                        pêcheurs américains et canadiens
                                        qui pêchent dans le secteur. Cette zone grise a
                                        entraîné une exploitation et une
                                        surpêche continues de précieuses
                                        espèces comme le homard
                                        (notamment) dans cette zone de
                                        la part des deux pays. Depuis des
                                        décennies maintenant, ce refuge
                                        éloigné pour oiseaux migrateurs
                                        est mentionné dans l'actualité
                                        et certains craignent que cette
                                        petite île puisse un jour faire
                                        renaître un conflit entre les
                                        deux pays si la question de la
                                        souveraineté sur l'île n'est pas
                                        réglée. | Un peu
                                          d'histoire sur le différend
                                          frontalier Le Traité de Gand
                                        de 1814 rétablit les frontières
                                        entre les États-Unis et le
                                        Canada actuel telles qu’elles
                                        étaient en 1811. De plus, ce
                                        traité proposait la formation
                                        d’une commission d’abornement
                                        conjointe britanno-américaine
                                        afin de résoudre le différend
                                        frontalier lié à plusieurs îles
                                        situées dans la baie
                                        Passamaquoddy Bay (dont l’île
                                        Grand Manan), réclamées par les
                                        deux camps. En 1817, la
                                        commission d’abornement déclara
                                        que les îles Moose, Dudley et
                                        Frederick appartenaient aux
                                        États-Unis et que l’île Grand
                                        Manan et les autres îles de la
                                        baie appartenaient au Canada. Malheureusement,
                                        ce traité ainsi que les
                                        commissions qui suivirent
                                        omirent de mentionner l’île
                                        Machias Seal ou de traiter de
                                        cette question, car l’île ne se
                                        trouvait pas dans la baie
                                        Passamaquoddy et demeure donc
                                        encore, aujourd’hui, le seul
                                        différend frontalier non encore
                                        résolu entre les États-Unis et
                                        le Canada, qui tous deux
                                        revendiquent leur souveraineté
                                        sur cette île. Cela ne causa
                                        guère de problèmes jusqu'aux
                                        années 1970, lorsque les
                                        Américains décidèrent qu'ils
                                        souhaitaient accéder aux riches
                                        secteurs de pêche de la région.
                                        (Information adaptée de
                                        Wikipédia : Machias Seal Island
                                        [rubrique en anglais]) |  
                                    |  |  |  
                                    | 
                                        
                                          Actualité récenteManchette du National Post,
                                            27 novembre 2012 : Puffin
                                            Wars: The Island paradise at
                                            centre of last Canada-U.S.
                                            Land dispute.
 Manchette de la Presse
                                            canadienne, 23 décembre 2012
                                            : Une île à l'origine d'une
                                            dispute territoriale entre
                                            le Canada et les É.-U.<
                                            Magazine Maclean’s, 7
                                            janvier 2013 : Does Canada
                                            or the U.S. own Machias Seal
                                            Island?
  Le dernier
                                              différend territorial
                                              encore en cours entre le
                                              Canada et les États-Unis  Chronologie historique
                                              du différend frontalier
                                              (baie de Fundy) – Sauf
                                            avis contraire, les extraits
                                            suivants sont adaptés à
                                            partir du site Web de la
                                            Commission de la frontière
                                            internationale, à la page
                                            L'histoire – Traités
                                            historiques à l'origine de
                                            la Commission de la
                                            frontière internationale.  Traité de paix
                                              définitif de 1783
                                            : Ce traité établissait la
                                            frontière entre les
                                            États-Unis d'Amérique
                                            récemment formés et les
                                            colonies britanniques en
                                            Amérique du Nord depuis« l'embouchure de la rivière
                                            Ste-Croix dans la baie de
                                            Fundy (...) ».
  Traité Jay de
                                              1794 : Ce traité
                                            stipulait que deux
                                            commissaires devaient
                                            décider quel cours d'eau
                                            était la rivière Ste-Croix. Traité de Gand de
                                              1814 : Ce traité
                                            stipulait que les
                                            commissaires devaient
                                            décider de la souveraineté
                                            sur plusieurs îles dans la
                                            baie Passamoquoddy, y
                                            compris sur l'île Grand
                                            Manan et ses précieuses
                                            ressources de pêche. Le
                                            quatrième article de ce
                                            traité explique comment les
                                            États- Unis réclamèrent
                                            l'île Grand Manan ainsi que
                                            plusieurs autres îles de la
                                            baie comme se trouvant à
                                            l'intérieur de leurs
                                            frontières (c'est-à-dire à
                                            20 lieues ou moins de leurs
                                            côtes) et que la Grande-
                                            Bretagne réclama ces îles
                                            comme se trouvant à
                                            l'intérieur des limites de
                                            la province de
                                            NouvelleÉcosse tel que le
                                            stipulait le traité plus
                                            ancien de 1783. Rapport des
                                              commissaires de 1817 (25
                                              novembre) : «
                                            Les commissaires nommés en
                                            vertu du traité de Gand
                                            déterminent que les îles
                                            Moose, Dudley et Frederick
                                            appartiennent aux
                                            États-Unis, mais que toutes
                                            les autres îles de la baie
                                            Passamaquoddy ainsi que
                                            l'île Grand Manan dans la
                                            baie de Fundy font partie du
                                            Nouveau-Brunswick. » (site
                                            Lieux patrimoniaux du
                                            Canada, à la page
                                            Chronologie de la guerre de
                                            1812 – de janvier 1815 à
                                            1871). 
                                             Après la
                                              nomination de Thomas
                                              Barclay et de John Holmes
                                              à titre de commissaires
                                              britannique et américain
                                              respectivement afin de
                                              régler la question de la
                                              frontière Est de 1817
                                              décidant de la propriété
                                              des îles dans la baie
                                              Passamaquoddy, l'Honorable
                                              Ward Chipman communiqua
                                              avec Moses Gerrish,
                                              diplômé de Harvard et
                                              leader des premiers colons
                                              à arriver sur l'île Grand
                                              Manan le 6 mai 1784, afin
                                              de l'interroger en
                                              profondeur sur le
                                              peuplement de l'île dans
                                              le but d'aider à établir
                                              la souveraineté de la
                                              Grande-Bretagne sur
                                              celle-ci. Voici une partie
                                              de ce qu'il avait à dire
                                              dans ce dossier : « J'en suis arrivé si
                                                près du terme de mon
                                                existence, que je serais
                                                gravement mortifié de
                                                perdre l'île Grand Manan
                                                et d'être obligé, par
                                                mes compatriotes, de
                                                partir une autre fois ou
                                                de subir leur
                                                gouvernement simplement
                                                parce que nous ne sommes
                                                pas en mesure deprouver
                                                qu'une quelconque loi
                                                émise par le
                                                gouvernement de la
                                                Nouvelle-Écosse a été
                                                appliquée sur l'île
                                                avant le traité de paix
                                                de 1783.  Si les revendications
                                                des Américains devaient
                                                être satisfaites, ils
                                                détiendraient alors non
                                                seulement l'île Grand
                                                Manan, mais également
                                                plusieurs autres îles
                                                dans cette baie;
                                                toutefois, si nous
                                                devions renoncer à nos
                                                revendications sur cette
                                                île uniquement, ils
                                                seront alors satisfaits
                                                en raison de ses
                                                ressources de pêche, car
                                                voilà ce qu'ils
                                                convoitent plus que
                                                l'île elle-même. »
                                              (C. Buchanan, pp. 29 et
                                              30) Traité
                                              Webster-Ashburton de 1842
                                            : Il y eut entente quant à
                                            la frontière entre la source
                                            de la rivière Sainte-Croix
                                            et le fleuve Saint-Laurent. Convention de 1892
                                            : La frontière fut établie
                                            entre les îles de la baie
                                            Passamaquoddy… Traité de 1908 : Bien que
                                            les frontières sur terre
                                            aient été marquées par des
                                            bornes, des tertres ou des
                                            cairns de pierres, les
                                            frontières traversant des
                                            étendues d'eau
                                            n'apparaissaient pas, sauf
                                            sous forme de lignes courbes
                                            traversant les divers lacs
                                            et rivières, et la frontière
                                            n'était pas du tout
                                            représentée sur la carte de
                                            la rivière Sainte-Croix. Le
                                            traité de 1908 renfermait
                                            des dispositions concernant
                                            un bornage de la frontière
                                            au moyen de bouées et par
                                            tout autre moyen jugé
                                            souhaitable. Traité de 1910
                                            : Il fut établi que la
                                            frontière traverserait la
                                            baie Passamaquoddy jusqu'en
                                            un point situé au milieu du
                                            chenal Grand-Manan. Traité de 1925
                                            : Quelques ajustements
                                            mineurs furent apportés au
                                            tracé de la frontière dans
                                            le chenal Grand Manan. |  
                                    |  |  
                                    | Références |  
                                    | Brady, William,
                                        navigateur, U.S. Navy. The
                                          Kedge Anchor; or, Young
                                          Sailors’ Assistant, 2e
                                        édition, R.L. Shaw, 222 Water
                                        Street, New York, 1857. Butts, Edwards. The
                                          Toronto Star: “Joseph
                                          Barss: The greatest of the
                                          Nova Scotia privateers”.
                                        Internet. Source consultée le 12
                                        juillet 2013.  Buchanan,
                                        C. (éditeur). The Grand
                                          Manan Historian No. V.
                                        Société historique de Grand
                                        Manan, Grand Manan, N.-B., 1938. Site Web Lieux
                                        patrimoniaux du Canada.
                                          Chronologie de la guerre de
                                          1812 – de juillet 1814 à
                                          décembre 1814., Internet.
                                        Source consultée le 7 mai 2013..
                                        Hill,
                                        Judith E. Jewel of the Sea,
                                        1996. Commission de la
                                        frontière internationale. L'histoire
                                          – Traités historiques à
                                          l'origine de la Commission de
                                          la frontière internationale.
                                        Internet. Source consultée le 11
                                        juillet 2013. Kilby, W.H.
                                        (éditeur). Eastport and
                                          Passamaquoddy: A Collection of
                                          Historical & Biographical
                                          Sketches. Edward E. Shead
                                        & Co., Eastport, Maine,
                                        1888. Internet. Source consultée
                                        le 11 juillet 2013.  Smith, Joshua M.
                                          Battle for the Bay: The Naval
                                          War of 1812. Éditions
                                        Goose Lane & The New
                                        Brunswick Military Heritage
                                        Project. 2011. Wikipédia. Grand
                                          Manan Island. Internet.
                                        Source consultée le 27 juin
                                        2013. Wikipédia. History
                                          of Maine. Internet.
                                        Source consultée le 7 mai 2013. Wikipédia.
                                        Machias Seal Island.
                                        Web. Internet. Source consultée
                                        le 7 mai 2013. Wikipédia.Guerre
                                          anglo-américaine de 1812.
                                        Internet. Source consultée le 7
                                        mai 2013. |  
                                    | 
 
                                        No. 1:
                                        Bien que l’emplacement du fort
                                        proposé soit appelé «
                                        Swallowtail », il est plutôt
                                        manifestement question de la
                                        pointe Net Point, comme en font
                                        foi les dessins du corps royal
                                        de génie naval.. |  |  |