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EXPOSITIONS
TEMPORAIRES :
GRAND
MANAN ET LA GUERRE DE
1812
M.J. Edwards, éditrice,
conservatrice et
directrice, Musée de
Grand Manan
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Le présent
livret a été produit en
guise de supplément aux
cinq plaques
commémoratives pour
lesquelles le musée a
reçu, au printemps 2013,
du financement sous la
forme d’une subvention
du gouvernement du
Canada par
l’intermédiaire du Fonds
de commémoration de la
guerre de 1812 du
ministère du Patrimoine
canadien. Les plaques
furent érigées au cours
de l’été 2013.
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Nous espérons que
l’information contenue dans le
présent livret fournira un peu
de contexte aux nombreux
événements survenus sur terre et
sur mer dans la baie de Fundy
près de l’île Grand Manan et sur
celle-ci pendant la guerre (qui
dura de 1812 à 1814). Ces
plaques présentent une version
condensée de l’information
présentée ici.
Laurie Murison, présidente de
la Swallowtail Keepers Society
et directrice de la Grand Manan
Whale and Seabird Research
Station, nous fut d'une aide
précieuse à titre de principale
instigatrice de la demande de
subvention. Laurie nous a
également aidés à rédiger cette
demande et à concevoir les
plaques commémoratives, dont
l'une se trouve sur le site de
Swallowtail.
Nous remercions
Greg McHone, membre du conseil,
d'avoir produit au prix coûtant
ce livret par le biais de son
entreprise de publication à
domicile. Janie
Hepditch-Vannier, une artiste de
l'île, a gracieusement accepté
de réaliser pour nous quelques
toiles d'interprétation à
l'encre et à l'aquarelle, afin
d'illustrer trois histoires
liées à des
événements qui sont survenus sur
l'île Grand Manan et dans les
environs pendant la guerre de
1812. Ces illustrations nous
aident à rendre ces histoires
plus vivantes.
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Nous remercions
également Ava Sturgeon, des
Archives de Grand Manan, de son
assistance pour les
photographies, les cartes et les
schémas relatifs aux
fortifications proposées à la
pointe Net Point et aux phares
de l'île Machias Seal.
Nous
reconnaissons
l’appui
financier du
gouvernement
du Canada par
l’entremise du
ministère du
Patrimoine
canadien Fonds
de
commémoration
de la
guerre de
1812.
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We
acknowledge the
financial
support of the
Government of
Canada through
the Department
of Canadian
Heritage 1812
Commemoration
Fund. |
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Introduction
Du 18 juin 1812 au
16 février 1815, le Canada fut
le champ de bataille d'une
guerre entre les États-Unis et
la Grande-Bretagne. Si
l'invasion américaine survenue
de 1812 à 1814 avait réussi, le
Canada n'existerait plus
aujourd'hui. Cette guerre prit
fin lors de la signature et de
la ratification du Traité de
Gand par le Congrès des
États-Unis, ce qui marqua le
début d’une longue période de
relations pacifiques qui perdure
encore de nos jours.
Causes de
la guerre
Les États-Unis
déclarèrent la guerre à la
Grande-Bretagne en raison d'un
certain nombre de facteurs : la
pratique d’enrôlement forcé de
marins de la marine marchande
dans la Royal Navy; les
restrictions imposées au
commerce en raison de la guerre
entre la Grande-Bretagne et la
France; le soutien britannique
aux tribus amérindiennes qui
tentaient de bloquer l’expansion
américaine vers l’Ouest; et
l'intérêt des Américains envers
une annexion du Canada. Comme
ils rencontrèrent plus de
résistance que prévu, leur
invasion échoua. En revanche,
les enrôlements forcés cessèrent
bel et bien avec la fin de la
guerre. (Information adaptée à
partir de Wikipédia : Guerre
anglo-américaine de 1812)
La guerre
de 1812 et Grand Manan
« Pendant la
période allant de 1812 à 1814,
la baie de Fundy fourmillait de
corsaires. Les pionniers de
l’île Grand Manan vécurent
beaucoup d’épreuves, alors que
leurs villages faisaient
occasionnellement l’objet de
raids de la part de corsaires
des deux camps, qui les
pillaient. Près de Grand Manan,
une grande partie du littoral du
Maine était occupée par les
forces militaires britanniques
pendant et après la guerre, et
Eastport ne fut pas libérée
avant 1818, après la signature
du Traité de Gand qui marqua le
début d’une longue période de
relations pacifiques. (Wikipédia
: Grand Manan [rubrique en
anglais])
|
Chacune des cinq
plaques situées en divers
emplacements sur l'île raconte
une petite partie des événements
survenus dans ces eaux de la
baie de Fundy et de la baie
Passamaquoddy pendant la guerre
de 1812. À cette époque, la
frontière entre le Maine et le
Nouveau-Brunswick était fluide –
dans tous les sens du terme. Les
familles vivaient souvent dans
les deux pays à la fois, et
plusieurs pionniers de l'île
étaient originaires du
Massachusetts et du Maine. Comme
beaucoup d'échanges commerciaux
avaient lieu entre les deux
pays, plusieurs considéraient
cette guerre comme un
inconvénient, voire un désastre
économique.
Les corsaires
ayant participé à la guerre
furent, pour leur part, ceux qui
en profitèrent; plusieurs
fortunes personnelles furent
amassées et des banques et des
universités furent fondées grâce
aux profits générés par le
pillage légal des navires de
l'ennemi. La « lettre de marque
» était le document officiel
donnant à un navire corsaire
l'autorisation, de la part du
gouvernement, à capturer et à
saisir les navires de l'ennemi
ainsi que leurs biens – que ces
navires fussent militaires ou
marchands. L'Université
Dalhousie de Halifax ainsi que
la Banque Canadienne Impériale
de Commerce (CIBC) furent toutes
deux fondées avec de l'argent de
corsaires.
Il arrivait
occasionnellement que des
corsaires américains harcèlent
des habitants de Grand Manan,
volent leurs bateaux ou se
cachent des croiseurs
britanniques dans des ports
abrités. La marine britannique,
de son côté, envoyait des
navires de recrutement vers la
côte afin de rechercher et
d'enrôler de force des hommes
valides dans ses rangs. La vie
dans la marine britannique
n'était pas des plus enviables
et plus d'un marin sauta
par-dessus bord afin de se
réfugier à bord de navires de la
marine américaine. Lorsqu'un
marin américain était né
britannique, les Britanniques en
faisaient alors l'un des leurs
et ne reconnaissaient pas sa
citoyenneté américaine. Cette
pratique constituait l'un des
principaux griefs ayant mené au
déclenchement de la guerre.
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On
trouve une plaque commémorative
en face de la pointe Net Point,
sur la péninsule de Swallowtail.
La pointe Net Point est située
entre Pettes Cove et Flagg’s
Cove.
FORTIFICATIONS
PROPOSÉES POUR NET POINT ET
SWALLOWTAIL – 1819
La construction de
fortifications sur l'île Grand
Manan fut envisagée dès le 30
juin 1808, lorsque le capitaine
Nicholls du Corps royal du génie
écrivit ce qui suit au
lieutenant-général Sir George
Prevost : « Je ne peux manquer
de remarquer à quel point l'île
Grand Manan se peuple
rapidement. Sa population
estimée à 400 ou 500 personnes
(incluant une milice d’environ
60 hommes) est en santé et
dispose d’un bon port pour de
petits navires. Vu son
emplacement, on peut considérer
l'île comme la porte d'entrée de
la baie de Fundy. J'estime
qu'elle mérite une très sérieuse
attention. » (C. Buchanan, p.
27)
En 1875, une autre
plume écrivit pour demander «
que l'île soit fortifiée et
développée », déclarant que «
tant pour le commerce que pour
la guerre, son emplacement est
tout aussi précieux sur le plan
stratégique que les îles de Man,
de Guernesey et de Jersey et
qu'elle constituerait un
excellent point d'attaque contre
Portland et la côte du Maine ».
(C. Buchanan, p. 27).
Les quatre
paragraphes suivants sont tirés
intégralement du Grand Manan
Historian, no V, Charles
Buchanan (éditeur), pp. 26 et
27, 1938 :
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« Pendant la
guerre entre la Grande-Bretagne
et les États-Unis, qui dura de
1812 à 1814, la baie de Fundy
était infestée de corsaires
américains, et le commerce en
souffrit en conséquence dans les
provinces limitrophes. Les eaux
qui entouraient l'île Grand
Manan constituaient une zone de
maraudage notoire pour ces
corsaires voraces, jusqu'à ce
que ceuxci quittent la zone face
aux croiseurs britanniques
devenus plus nombreux sur les
mers. Bien que le retour de la
paix fût salué par les gens des
deux pays, le différend
frontalier débuta alors et
menaça pendant des années de
rallumer la guerre entre les
deux camps.
En 1817, l'île
Grand Manan et d'autres îles
dans la baie Passamaquoddy,
réclamées par les Britanniques,
furent déclarées britanniques.
En 1819, on décida de fortifier
l'île Grand Manan. Le parlement
impérial vota l'octroi à cette
fin d'une somme de 40 000
livres. Le 14 septembre 1819, le
colonel Lord et deux officiers
du Corps royal du génie se
rendirent sur l'île afin d'y
sélectionner un emplacement
approprié. En lien avec cette
affaire, ou trouve ce qui suit
dans le Courier de Saint John
[N.-B.] du 6 novembre 1819 :
"La
construction des
fortifications projetées sur
l'île Grand Manan doit, selon
notre
compréhension, être entamée
immédiatement sur le site
nommé ‘Swallowtail’, ce lieu
étant le plus approuvé pour
l'établissement de ces
fortifications et d'un dépôt
et étant situé à proximité
d'une vaste baie et d'un lieu
de mouillage sécuritaire pour
les navires, car protégé
contre tous les vents à part
ceux venant de l'Est."1.1
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L'emplacement
stratégique de Grand
Manan et ses nombreuses
places fortes naturelles
en faisaient une
possession de grande
importance aux yeux des
Britanniques, d'où leur
détermination à la
fortifier et à la
défendre si nécessaire.
Heureusement, la
construction de ces
fortifications sur l'île
Grand Manan ne fut pas
nécessaire, les
revendications légitimes
de la Grande-Bretagne
par rapport à l'île
furent acceptées
pacifiquement, et cette
porte d'entrée de la
baie de Fundy demeura
britannique. » (C.
Buchanan, pp. 26 et 27).
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Les photos illustrant les
plans du fort de Net Point ont
été prises à partir d’une
collection de dessins du corps
royal de génie naval,
conservés aux Archives de
Grand Manan.
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PLAQUE
COMMÉMORATIVE DE WHISTLE
LONG-EDDY
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On
trouve une plaque
commémorative au bout de
Whistle Road, à côté du banc
qui donne sur la baie
Passamaquoddy et qui fait face
au littoral du Maine.
GUERRE
DE COURSE – L'INCIDENT DU
WEAZEL ET GRAND MANAN
En
Nouvelle-Angleterre, c'est le
Maine qui souffrit le plus de la
guerre. Tôt durant la guerre,
des corsaires canadiens et la
Royal Navy étaient à l'oeuvre le
long de la côte. En septembre
1813 eut lieu au large de
Pemaquid un combat naval entre
le HMS (Navire de sa Majesté)
Boxer et le USS (United States
Ship) Enterprise, combat dans
lequel les deux capitaines
furent tués et qui attira une
attention internationale.
Laissés en grande partie sans
protection par l'armée et par la
modeste marine américaines, le
district et une bonne part du
littoral du Maine furent envahis
et occupés par les Britanniques
en 1814. Cela interrompit en
grande partie le commerce
légitime tout le long de la côte
de cet État, ce qui s'avéra
critique pour cette région qui
dépendait fort du transport et
du commerce maritimes. Un
commerce illicite de contrebande
avec les Britanniques eut tôt
fait de se développer,
particulièrement à Castine et à
Eastport. L'extrême
vulnérabilité du Maine pendant
la guerre motiva celui-ci à
rechercher un statut d'État, ce
qu'il devint en 1820.
(Information adaptée à partir de
Wikipédia : History of Maine
[rubrique en anglais]).
Historiquement,
les habitants de Grand Manan
entretenaient des liens étroits
avec le Maine, plusieurs
pionniers de l'île étant
d'ailleurs originaires du Maine
ou du Massachusetts. Après la
guerre, les insulaires
maintinrent ces bonnes relations
avec leurs voisins du Maine
côtier en raison des solides
liens commerciaux et familiaux
qui les unissaient.
21
septembre 1814
: Les Britanniques établirent
à Castine, dans le district du
Maine, un bureau de douane qui
devint le siège commercial
désigné du territoire occupé.
Lorsque l'on
annonça que le commerce avec
l'ennemi par l'intermédiaire de
Castine était légal, cela fit le
bonheur des communautés
marchandes de Saint John, au
Nouveau-Brunswick et d'Halifax,
en Nouvelle-Écosse. Les agents
de douane amassèrent 10 000
livres sterling pendant les huit
mois qu'ils passèrent là-bas.
Après la guerre, le gouvernement
britannique émit la directive
voulant que le « fonds de
Castine » soit consacré à des
améliorations dont profiteraient
les citoyens de Nouvelle-Écosse,
où le fonds fut employé pour
construire une nouvelle
bibliothèque pour la garnison
britannique ainsi que le
Dalhousie College (devenu
l'Université Dalhousie).
(Information adaptée du site
Lieux patrimoniaux du Canada,
page Chronologie de la guerre de
1812 – de juillet 1814 à
décembre 1814)
|
Guerre de
course
La baie de Fundy
était un théâtre de guerre
secondaire où la « chasse
guerrière » – dans laquelle
chaque camp tentait de capturer
les navires marchands de
l'ennemi tout en protégeant ses
propres navires – était monnaie
courante. Ces activités étaient
menées par de petits navires de
la marine et par des navires
corsaires, c'est-à-dire des
navires privés ayant reçu des
licences gouvernementales
(appelées « lettres de marque »)
les autorisant à saisir des
navires ennemis ainsi que leur
cargaison en temps de guerre.
Ainsi, on nuisait à la santé
économie du camp ennemi, tout en
laissant passer les navires de
charge et les bateaux de pêche
amis.
Durant l'été 1812,
les Britanniques capturèrent 24
navires corsaires américains
(soit dix-huit goélettes, deux
sloops, deux bricks, un bateau
de douane et un vaisseau de
ligne) dans la baie de Fundy ou
près de celle-ci. La guerre de
course était une activité
lucrative pour les propriétaires
des navires corsaires et les
membres de leurs équipages
obtenaient leur part des profits
réalisés. L'objectif était de
nuire aux navires marchands
britanniques qui quittaient les
ports de Saint Andrews et de
Saint John. Dans l'autre camp,
on voyait les corsaires comme
étant une nuisance coûteuse qui
perturbait le commerce maritime
essentiel et la distribution
d'aliments et de biens.
(Information adaptée à partir de
l'ouvrage de J. Smith, pp. 32 à
39)
L'incident
du Weazel et Grand Manan
« Il semble que de
nombreux corsaires ne valaient
guère mieux que des pirates, et
c'était le cas d'Edward Snow,
capitaine du Weazel et
prédicateur de Hampden, dans le
Maine. Le 9 juin 1813, celui-ci
navigua jusqu’à Beaver Harbour
au Nouveau-Brunswick et vola
dans la maison du capitaine
Young quinze barils de sucre,
les vêtements de la famille
Young et même les jouets des
enfants. Plus tard pendant la
même nuit, il captura un navire
qui faisait route vers Saint
Andrews à partir de Saint John.
Or, lorsque les nouvelles de ses
exploits atteignirent l’île
Campobello le lendemain, deux
navires se mirent à sa
poursuite. Le navire volé fut
vite recapturé et le Weazel fut
poursuivi jusqu’à l’île Grand
Manan, où Snow et son équipage
furent chassés vers les bois à
proximité du littoral sud-ouest,
et où l’on captura un membre de
son équipage. Snow et ses hommes
se rendirent jusqu’à Seal Cove,
y volèrent un grand bateau
appartenant à Alexander McLane
et s'échappèrent sans doute
jusqu’à atteindre Cutler, dans
le Maine. » (C. Buchanan, pp. 60
et 61)
«
Si avant cet incident, les
croiseurs britanniques présents
dans la baie de Fundy laissaient
toujours tranquilles les bateaux
de pêche américains, le
capitaine Gordon du Rattler
ordonna ensuite à ceuxci de s'en
aller et annonça que tous ceux
trouvés au-delà de certaines
limites prescrites seraient
capturés et détruits. » (C.
Buchanan, p. 61)
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The Weazel Incident,
aquarelle et encre sur papier,
46 cm sur 46 cm, oeuvre de Janie
Hepditch-Vannier, 2013.
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PLAQUE
COMMÉMORATIVE DE BONNY BROOK
|
On
trouve une plaque
commémorative près du
quai du traversier de
l'île White Head, au
bout
d’Ingalls Head Road.
LA
GUERRE DE COURSE,
GRAND MANAN ET
L'INCIDENT DE BONNY
BROOK
«
Pendant la période
allant de 1812 à 1814,
la baie de Fundy
fourmillait de
corsaires. Les pionniers
de l’île Grand Manan
vécurent beaucoup
d’épreuves durant ces
années, alors que leurs
villages faisaient
occasionnellement
l’objet de raids de la
part de corsaires des
deux camps, qui les
pillaient. (Wikipédia :
Grand Manan Island
[rubrique en anglais])
Histoire
de Bonny Brook, à
Ingalls Head
– Lieu nommé d'après
Joel Bonney, l'un des
premiers pionniers de
l'île Grand Manan : en
1779, les loyalistes
Joel Bonney, Abiel
Sprague et James Sprague
et leurs familles, en
quête de paix et d'un
abri, quittèrent Machias
dans le Maine pour
s'établir sur l'île
Grand Manan. En 1780,
Alexander Bonny, le fils
de Joel, aurait été le
premier enfant blanc à
naître sur l'île.
Cependant, comme ces
familles trouvaient trop
difficile la vue sur
Grand Manan, elles
retournèrent cette même
année-là à Digdeguash,
au Nouveau- Brunswick,
où elles avaient vécu
auparavant.
|
The Sally Incident
at Bonny Brook,
aquarelle sur papier, 46
cm sur 46 cm, oeuvre de
Janie Hepditch- Vannier,
2013.
|
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L'incident
du Sally à Bonny Brook
– « Durant la guerre de 1812,
l'île Grand Manan, vu son
isolement géographique, devint
un lieu de rendez-vous prisé des
navires corsaires et des
pirates, dont plusieurs furent
pourchassés par des croiseurs
britanniques présents dans la
zone. Un jour, un navire
corsaire américain arriva à
Grand Harbour et s'empara d’un
navire à l'ancre à Bonny Brook.
Les corsaires, après avoir
dérobé ce navire, en voulurent
un autre... et tentèrent ensuite
de voler la goélette
Sally, propriété de Wooster et
Ingalls qui, s'attendant à une
visite de la part de corsaires
américains, avaient retiré une
planche du fond du navire, ce
qui le rendait bien sûr inapte à
la navigation. Comme les
corsaires échouèrent à réparer
le navire, Wooster et Ingalls se
retrouvèrent alors en
possession... » (C. Buchanan, p.
60)
La guerre
de course, une activité
lucrative –
Plusieurs fortunes privées
furent amassées par des
corsaires pendant la guerre.
Certains hommes d'affaires
entreprenants firent construire
des navires pour la guerre de
course et embauchèrent des
équipages pour les faire
naviguer. La goélette Liverpool
Packet, de Nouvelle-Écosse, fut
l'un des plus célèbres navires
corsaires, ayant capturé 50
butins américains pendant la
guerre et fait la fortune de son
propriétaire William Collins
ainsi de son capitaine Joseph
Barss. Collins, l'un des hommes
les plus riches de son époque,
fonda la Halifax Banking
Company, qui devint plus tard la
Canadienne Impériale de Commerce
(CIBC). (Information adaptée à
partir de l'article d'E. Butts)
Types de
voiliers ayant servi pendant
la guerre de 1812 :
- Brick –
Navire muni de deux mâts à
voiles carrées, équipé de 10
à 20 canons, rapide,
nécessitant un gros équipage
et utilisé pour le courrier
et l'entraînement.
- Frégate –
Navire muni de trois mâts à
voiles carrés, rapide,
équipé de 28 canons et
utilisé comme patrouilleur
et navire d'escorte. La
frégate la plus connue est
le HMS Shannon, qui captura
l’USS Chesapeake et le
ramena à Halifax en le
remorquant.
|
- Goélette
– Navire élégant et maniable
à deux mâts (grand mât et
mât de misaine plus court à
l'avant), à vergue oblique,
populaire comme navire de
transport et comme navire
corsaire.
- Vaisseau de ligne
– Grand navire de combat,
équipé de 60 à 100 canons.
Lors d'un combat entre deux
vaisseaux de ce genre, les
deux formaient deux lignes
parallèles et se tiraient
l'un sur l'autre.
- Sloop –
Navire plus petit qu'une
frégate, équipé de 20
canons, à mât unique et à
voiles auriques. Les sloops
étaient de formidables
navires de combat,
construits et utilisés par
les Britanniques afin de
capturer les menaçants
navires corsaires
américains.
Parmi les navires
corsaires américains notables
figuraient le Fame, le Growler,
le Revenge et le Wasp de Salem,
au Massachusetts, le Lily de
Portland ainsi que l’Industry de
Lynn, dans le Maine.
Parmi les navires
corsaires britanniques
notables figuraient
les frégates Spartan et
Maidstone, les sloops de guerre
Fantome, Rattler, Indian,
Emulous et Martin ainsi que les
bricks Plumper et Boxer. La
goélette Breame était redoutée
vu sa grande activité et ses
succès, bien qu’elle fut plus
petite que les bricks ou les
sloops; le Spartan et le
Maidstone, pour leur part,
eurent beaucoup de succès dans
la capture de navires corsaires
américains qui croisaient dans
la baie de Fundy en 1812.
(Information adaptée à partir de
l'ouvrage de W.H. Kilby)
Les gravures sur
acier suivantes, qui illustrent
des voiliers de la marine
américaine, sont tirées du livre
The Kedge Anchor: or, Young
Sailor’s Assistant de William
Brady, navigateur dans la U.S.
Navy, 2e édition, R.L. Shaw, 222
Water Street, New York, 1857.
(Un exemplaire de la deuxième
édition de ce livre appartenait
à Judson Foster, marin de Grand
Manan et capitaine du voilier
Snow Maiden qui, jusqu'à la fin
des années 1930, servit à
transporter le courrier de l'île
jusqu'au quai Newton, derrière
l'endroit où se trouve
aujourd'hui le magasin Home
Hardware.)
|
Brick de guerre
(américain)
|
Frégate (américaine)
|
Goélette de guerre
(américaine)
|
Vaisseau de ligne
(américain)
|
Sloop de guerre
(américain)
|
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PLAQUE
COMMÉMORATIVE DE SEAL COVE
|
|
On
trouve à Seal Cove une plaque
commémorative située à côté de
l'auberge McLaughlin’s Wharf
Inn.
L'INCIDENT
DES POMMES DE TERRE À SEAL
COVE : TEST DE LOYAUTÉ
La guerre de 1812
mit à l’épreuve la loyauté de
certains Américains qui vivaient
à Grand Manan et qui avaient
signé un serment d’allégeance au
roi George III – une exigence
alors pour se faire concéder une
terre.
|
Le Dr
John Faxon, un des
premiers médecins de Grand
Manan, était arrivé des
États-Unis en 1808 pour
s'établir ensuite à Seal Cove.
Réputé comme étant un grand
promeneur, il visitait les
malades à leur domicile et
marchait plusieurs kilomètres
par plaisir et pour faire de
l'exercice. L'héritage durable
que laissa le Dr Faxon, grâce à
son esprit d'entreprise et à ses
talents d'ingénieur, fut la
création du port de Seal Cove.
Pour ce faire, il fit creuser
par des hommes un passage au
travers du rempart naturel de
cordon littoral, ouvrant ainsi
la pittoresque anse de Seal Cove
aux eaux de la baie de
Fundy. Vers 1811, le Dr Faxon
mit à l'eau le John, le premier
trois-mâts carré et plus gros
navire (500 tonnes) qui fut
jamais construit sur l'île Grand
Manan. Lorsque la guerre de 1812
éclata, toutefois, le Dr Faxon
s'empressa de retourner aux
États-Unis et sa propriété fut
remise aux résidents locaux.
(Information adaptée de
l'ouvrage de Judith E. Hill, p.
24)..
|
Joseph
Blanchard,
contrairement au Dr
Faxon, demeura sur l'île
Grand Manan lorsque la
guerre débuta. À
l'instar de Faxon,
Blanchard avait reçu en
concession plusieurs
terres à Seal Cove et en
cultivait activement
quelques-unes. Un beau
jour, il reçut la visite
d'un corsaire qui lui
demanda avec arrogance
de lui fournir des
pommes de terre.
Blanchard refusa
d'obtempérer à la
demande en disant au
corsaire qu'étant donné
qu'il était maintenant
devenu un sujet
britannique, il ne
pouvait se « permettre
d'aider ou de nourrir
les ennemis du roi
George ». En revanche,
il pointa du doigt le
champ de patates et
affirma : « les patates
sont là-bas et si vous
êtes assez vauriens pour
les voler, il vous
faudra alors les
déterrer vousmêmes. »
Cette réponse
courageuse, qui
témoignait de sa loyauté
envers les Britanniques
et sa nouvelle partie,
lui évita probablement
d’autres ennuis par la
suite. (C. Buchanan, p.
60)
|
The
Potato Incident at
Seal Cove,
aquarelle et encre sur
papier, 46 cm sur 46
cm,
oeuvre de Janie
Hepditch-Vannier,
2013.
|
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|
PLAQUE
COMMÉMORATIVE DE SOUTHWEST
HEAD
|
On
trouve à Southwest Head une
plaque commémorative située à
côté de la falaise, à gauche
du stationnement du phare.
Cette plaque fait face à l'île
Machias Seal..
LE
DIFFÉREND FRONTALIER RELATIF À
L’ÎLE MACHIAS SEAL – UN
HÉRITAGE
DE LA GUERRE DE 1812
Introduction
L'île Machias Seal
est située entre la baie de
Fundy et le golfe du Maine et
près de l'île Grand Manan, du
Nouveau-Brunswick et de la ville
de Cutler, dans le Maine. Le
Canada, qui entretient un phare
sur cette île depuis 1832, y a
toujours employé deux
|
gardiens de
phare rémunérés par la Garde
côtière canadienne. De plus,
l'île abrite une colonie de
macareux digne de mention, et
les sternes qu'on y trouvait
jusqu'à récemment (maintenant
toutes disparues ou établies
ailleurs en raison du déclin de
leur source de nourriture ou du
réchauffement des eaux)
représentaient elles aussi une
belle attraction touristique.
Depuis un certain nombre
d'années, les deux pays déposent
chaque jour sur l'île, à tour de
rôle, un nombre
restreint de visiteurs (la
limite est de 13 personnes)
pendant les mois d'été, lors de
la
période de reproduction des
macareux. Cette saison de
reproduction attire également
des biologistes sur l'île.
|
L'île Machias Seal avec
ses trois tours dont
deux sont des phares,
vers 1920.
Photo tirée des Archives
de Grand Manan.
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(Les
renseignements présentés
ci-dessous sont adaptés
à partir de Wikipédia
: Machias Seal Island
[rubrique en anglais])
À
propos de l'île
Machias Seal
D'une superficie
d'environ 20 acres,
l'île Machias Seal est
un refuge d’oiseaux
migrateurs. Dénuée
d'arbres, elle est
habitée par deux
personnes. L'île se
trouve à 16 km (9,9
milles) au sudest de
Cutler, Maine, et à 19
km (11,8 milles) au
sud-ouest de Southwest
Head, Grand Manan, N.-B.
Son premier phase fut
érigé par le
gouvernement britannique
en 1832, après que des
marchands maritimes
aient exercé des
pressions sur le
gouvernement pour qu'un
phare soit construit
afin de protéger les
navires marchands dans
une zone souvent remplie
de brouillard et dotée
de plusieurs récifs et
hauts-fonds dangereux.
L'île fut habitée par
des employés de la Garde
côtière canadienne
jusqu'au début des
années 1990, lorsque
tous les phares de la
côte Atlantique furent
automatisés.
Aujourd'hui, les deux
employés gouvernementaux
qui y demeurent le font
pour affirmer la
souveraineté du Canada
sur l'île et sont
rémunérés par le
ministère des Affaires
étrangères (par
l'intermédiaire de la
Garde côtière). Le phare
de l'île Machias Seal
est le seul phare encore
gardé par quelqu'un au
Canada.
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En 1979, les deux
pays déposèrent conjointement
une demande à la Cour
internationale de Justice (CIJ)
à La Haye, aux Pays-Bas, mais
tous deux évitèrent de demander
à la CIJ de prendre une décision
sur la souveraineté de l’île
Machias Seal pendant qu'était
déterminé le point de départ
pour la division du banc de
Georges Bank à des fins de pêche
et d’exploration minérale (ce
point fut fixé à 44° 11’ 12” de
latitude N. et à 67° 16’ 46” de
longitude O.).
En 1984, la CIJ
rendit sa décision intitulée «
Délimitation de la frontière
maritime dans la région du golfe
du Maine (Canada/États-Unis
d'Amérique) ». Depuis cette
décision, on a souligné un écart
de plusieurs douzaines de
kilomètres entre la limite
territoriale du golfe du Maine
en 1984 et la limite
internationale actuelle, ce qui
place l’île Machias Seal et le
rocher Nord au beau milieu d’une
« zone grise », selon
l’expression employée par les
pêcheurs américains et canadiens
qui pêchent dans le secteur.
Cette zone grise a
entraîné une exploitation et une
surpêche continues de précieuses
espèces comme le homard
(notamment) dans cette zone de
la part des deux pays.
Depuis des
décennies maintenant, ce refuge
éloigné pour oiseaux migrateurs
est mentionné dans l'actualité
et certains craignent que cette
petite île puisse un jour faire
renaître un conflit entre les
deux pays si la question de la
souveraineté sur l'île n'est pas
réglée.
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Un peu
d'histoire sur le différend
frontalier
Le Traité de Gand
de 1814 rétablit les frontières
entre les États-Unis et le
Canada actuel telles qu’elles
étaient en 1811. De plus, ce
traité proposait la formation
d’une commission d’abornement
conjointe britanno-américaine
afin de résoudre le différend
frontalier lié à plusieurs îles
situées dans la baie
Passamaquoddy Bay (dont l’île
Grand Manan), réclamées par les
deux camps.
En 1817, la
commission d’abornement déclara
que les îles Moose, Dudley et
Frederick appartenaient aux
États-Unis et que l’île Grand
Manan et les autres îles de la
baie appartenaient au Canada.
Malheureusement,
ce traité ainsi que les
commissions qui suivirent
omirent de mentionner l’île
Machias Seal ou de traiter de
cette question, car l’île ne se
trouvait pas dans la baie
Passamaquoddy et demeure donc
encore, aujourd’hui, le seul
différend frontalier non encore
résolu entre les États-Unis et
le Canada, qui tous deux
revendiquent leur souveraineté
sur cette île. Cela ne causa
guère de problèmes jusqu'aux
années 1970, lorsque les
Américains décidèrent qu'ils
souhaitaient accéder aux riches
secteurs de pêche de la région.
(Information adaptée de
Wikipédia : Machias Seal Island
[rubrique en anglais])
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Actualité récente
Manchette du National Post,
27 novembre 2012 : Puffin
Wars: The Island paradise at
centre of last Canada-U.S.
Land dispute.
Manchette de la Presse
canadienne, 23 décembre 2012
: Une île à l'origine d'une
dispute territoriale entre
le Canada et les É.-U.<
Magazine Maclean’s, 7
janvier 2013 : Does Canada
or the U.S. own Machias Seal
Island?
Le dernier
différend territorial
encore en cours entre le
Canada et les États-Unis
Chronologie historique
du différend frontalier
(baie de Fundy) – Sauf
avis contraire, les extraits
suivants sont adaptés à
partir du site Web de la
Commission de la frontière
internationale, à la page
L'histoire – Traités
historiques à l'origine de
la Commission de la
frontière internationale.
Traité de paix
définitif de 1783
: Ce traité établissait la
frontière entre les
États-Unis d'Amérique
récemment formés et les
colonies britanniques en
Amérique du Nord depuis
« l'embouchure de la rivière
Ste-Croix dans la baie de
Fundy (...) ».
Traité Jay de
1794 : Ce traité
stipulait que deux
commissaires devaient
décider quel cours d'eau
était la rivière Ste-Croix.
Traité de Gand de
1814 : Ce traité
stipulait que les
commissaires devaient
décider de la souveraineté
sur plusieurs îles dans la
baie Passamoquoddy, y
compris sur l'île Grand
Manan et ses précieuses
ressources de pêche. Le
quatrième article de ce
traité explique comment les
États- Unis réclamèrent
l'île Grand Manan ainsi que
plusieurs autres îles de la
baie comme se trouvant à
l'intérieur de leurs
frontières (c'est-à-dire à
20 lieues ou moins de leurs
côtes) et que la Grande-
Bretagne réclama ces îles
comme se trouvant à
l'intérieur des limites de
la province de
NouvelleÉcosse tel que le
stipulait le traité plus
ancien de 1783.
Rapport des
commissaires de 1817 (25
novembre) : «
Les commissaires nommés en
vertu du traité de Gand
déterminent que les îles
Moose, Dudley et Frederick
appartiennent aux
États-Unis, mais que toutes
les autres îles de la baie
Passamaquoddy ainsi que
l'île Grand Manan dans la
baie de Fundy font partie du
Nouveau-Brunswick. » (site
Lieux patrimoniaux du
Canada, à la page
Chronologie de la guerre de
1812 – de janvier 1815 à
1871).
Après la
nomination de Thomas
Barclay et de John Holmes
à titre de commissaires
britannique et américain
respectivement afin de
régler la question de la
frontière Est de 1817
décidant de la propriété
des îles dans la baie
Passamaquoddy, l'Honorable
Ward Chipman communiqua
avec Moses Gerrish,
diplômé de Harvard et
leader des premiers colons
à arriver sur l'île Grand
Manan le 6 mai 1784, afin
de l'interroger en
profondeur sur le
peuplement de l'île dans
le but d'aider à établir
la souveraineté de la
Grande-Bretagne sur
celle-ci. Voici une partie
de ce qu'il avait à dire
dans ce dossier :
« J'en suis arrivé si
près du terme de mon
existence, que je serais
gravement mortifié de
perdre l'île Grand Manan
et d'être obligé, par
mes compatriotes, de
partir une autre fois ou
de subir leur
gouvernement simplement
parce que nous ne sommes
pas en mesure deprouver
qu'une quelconque loi
émise par le
gouvernement de la
Nouvelle-Écosse a été
appliquée sur l'île
avant le traité de paix
de 1783.
Si les revendications
des Américains devaient
être satisfaites, ils
détiendraient alors non
seulement l'île Grand
Manan, mais également
plusieurs autres îles
dans cette baie;
toutefois, si nous
devions renoncer à nos
revendications sur cette
île uniquement, ils
seront alors satisfaits
en raison de ses
ressources de pêche, car
voilà ce qu'ils
convoitent plus que
l'île elle-même. »
(C. Buchanan, pp. 29 et
30)
Traité
Webster-Ashburton de 1842
: Il y eut entente quant à
la frontière entre la source
de la rivière Sainte-Croix
et le fleuve Saint-Laurent.
Convention de 1892
: La frontière fut établie
entre les îles de la baie
Passamaquoddy…
Traité de 1908 : Bien que
les frontières sur terre
aient été marquées par des
bornes, des tertres ou des
cairns de pierres, les
frontières traversant des
étendues d'eau
n'apparaissaient pas, sauf
sous forme de lignes courbes
traversant les divers lacs
et rivières, et la frontière
n'était pas du tout
représentée sur la carte de
la rivière Sainte-Croix. Le
traité de 1908 renfermait
des dispositions concernant
un bornage de la frontière
au moyen de bouées et par
tout autre moyen jugé
souhaitable.
Traité de 1910
: Il fut établi que la
frontière traverserait la
baie Passamaquoddy jusqu'en
un point situé au milieu du
chenal Grand-Manan.
Traité de 1925
: Quelques ajustements
mineurs furent apportés au
tracé de la frontière dans
le chenal Grand Manan.
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Références
|
Brady, William,
navigateur, U.S. Navy. The
Kedge Anchor; or, Young
Sailors’ Assistant, 2e
édition, R.L. Shaw, 222 Water
Street, New York, 1857.
Butts, Edwards. The
Toronto Star: “Joseph
Barss: The greatest of the
Nova Scotia privateers”.
Internet. Source consultée le 12
juillet 2013.
Buchanan,
C. (éditeur). The Grand
Manan Historian No. V.
Société historique de Grand
Manan, Grand Manan, N.-B., 1938.
Site Web Lieux
patrimoniaux du Canada.
Chronologie de la guerre de
1812 – de juillet 1814 à
décembre 1814., Internet.
Source consultée le 7 mai 2013..
Hill,
Judith E. Jewel of the Sea,
1996.
Commission de la
frontière internationale. L'histoire
– Traités historiques à
l'origine de la Commission de
la frontière internationale.
Internet. Source consultée le 11
juillet 2013.
Kilby, W.H.
(éditeur). Eastport and
Passamaquoddy: A Collection of
Historical & Biographical
Sketches. Edward E. Shead
& Co., Eastport, Maine,
1888. Internet. Source consultée
le 11 juillet 2013.
Smith, Joshua M.
Battle for the Bay: The Naval
War of 1812. Éditions
Goose Lane & The New
Brunswick Military Heritage
Project. 2011.
Wikipédia. Grand
Manan Island. Internet.
Source consultée le 27 juin
2013.
Wikipédia. History
of Maine. Internet.
Source consultée le 7 mai 2013.
Wikipédia.
Machias Seal Island.
Web. Internet. Source consultée
le 7 mai 2013.
Wikipédia.Guerre
anglo-américaine de 1812.
Internet. Source consultée le 7
mai 2013.
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No. 1:
Bien que l’emplacement du fort
proposé soit appelé «
Swallowtail », il est plutôt
manifestement question de la
pointe Net Point, comme en font
foi les dessins du corps royal
de génie naval..
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